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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 16:27

Katy-GUYOT.jpg

Symbole de l’opposition à l’un des leaders de l’extrême droite, Katy Guyot est sous le feu des projecteurs.

Face à Collard (FN) et dans l’attente du choix de Mourrut, la socialiste se dit prête.


A froid, quelle analyse dressez-vous des résultats de ce premier tour ?

Je suis très satisfaite. J’ai réalisé le meilleur score du PS sur le département. Ça nous donne de l’énergie et encore plus envie de gagner. Je suis la candidate du changement, celle de la nouvelle génération. La seule qui puisse porter un projet réaliste et concret sur ce territoire, à mettre en œuvre au sein de la majorité.

Hier, Étienne Mourrut laissait planer le doute quant à son maintien au second tour. Avez-vous cherché à le joindre pour l’inviter à créer un front républicain ?

Non. Si c’est un duel qui m’oppose à Gilbert Collard, ce sera un beau combat, sur des valeurs. Je n’attends rien d’Étienne Mourrut. Je ne suis pas dans les tractations, pas dans les marchandages. Je ne m’adresse qu’aux électeurs. Je leur dis : ne faites pas le choix du repli, de ceux qui instrumentalisent vos peurs, mais celui d’un projet positif pour le territoire. Personne n’est propriétaire de ses voix. Je crois que les électeurs vont se déterminer en faveur du candidat qui porte la parole la plus positive.

La perspective d’un duel face à Gilbert Collard ne vous serait pas favorable...

Mais enfin, est-ce qu’on peut imaginer avoir Gilbert Collard comme député ? C’est un agitateur. Un bavard au verbe creux. Face au taux de chômage à 20 % sur la circonscription, moi, j’ai un projet. Il faut réussir. Et pour réussir, il faut un député capable de porter la voix de François Hollande. Un exemple : qui va pouvoir parler du contrat de génération aux salariés de Perrier ?

Conseillère d’opposition de Vauvert, vous vous retrouvez aujourd’hui en position de symbole national, face à l’un des étendards du FN. Avez-vous conscience de ce statut ?

J’en suis consciente depuis fort longtemps. Je me suis préparée. Je ne me suis pas lancée dans cette campagne au hasard. J’ai beaucoup travaillé. Aujourd’hui, je suis prête à représenter les électeurs de ce territoire à l’Assemblée nationale. C’est sérieux.

Je suis une femme jeune en politique, c’est vrai, mais est-ce qu’il faut être président d’une collectivité pour être élu ? Je ne suis pas tombée du rosier ! J’incarne la nouvelle génération, je suis une militante, une femme engagée sur le territoire. Et je prends des engagements. Je n’aurai qu’un mandat. Je reviendrai régulièrement rendre compte de mon action aux électeurs dans le cadre de réunions publiques.

Gilbert Collard entend multiplier les réunions publiques jusqu’au second tour. Quelle est votre stratégie ?

Je ne cours pas après Collard. Ce n’est pas une course à l’échalote : je fais ma campagne et rendez-vous dimanche. D’ici là, mon programme est simple : du porte-à-porte, du porte-à-porte et encore du porte-à-porte. On a identifié les quartiers des villes et villages de cette circonscription où la mobilisation a manqué. On va y aller, on va expliquer l’enjeu. Je vais prendre mon bâton de pèlerin et parler avec les gens.

 

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 14:45

FH-majorite-a-l-assemblee.jpg

S'il échoue à décrocher la majorité absolue à lui tout seul, le PS pourra compter sur l'apport de 8 à 18 députés d'Europe Ecologie-Les Verts.

Le PS et ses alliés (PRG et Divers gauche) recueilleraient entre 275 et 329 sièges et peuvent envisager d'obtenir la majorité absolue (289) dimanche prochain au Palais Bourbon.

Le président François Hollande devrait disposer d'une majorité absolue à l'Assemblée le 17 juin après le large succès obtenu dimanche par la gauche au premier tour des élections législatives en recueillant plus de 46 % des voix contre 34 % à l'UMP et ses alliés.

Selon des projections en sièges réalisées par les instituts CSA, Ipsos et TNS-Sofres, le PS et ses alliés (PRG et Divers gauche) recueilleraient entre 275 et 329 sièges et peuvent envisager d'obtenir la majorité absolue (289) dimanche prochain au Palais Bourbon. L'UMP et ses alliés obtiendraient entre 210 et 270 sièges, le FN de 0 à 3 sièges, tout comme le MoDem.

Réélu dès le premier tour dans sa circonscription de Loire-Atlantique, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a salué ces résultats et a appelé les Français à lui donner dimanche prochain une majorité "large, solide et cohérente" pour que "le changement s'installe dans la durée". Les Français ont dit leur "soutien au changement" et "leur volonté d'amplification" de la victoire de François Hollande, a salué la première secrétaire du PS Martine Aubry. Et Laurent Fabius a, lui, estimé que la gauche devrait pouvoir se passer du Front de gauche pour bâtir sa majorité.

Abstention record

Comme redouté, l'abstention, estimée à 42 %, a atteint dimanche un niveau record sous la Ve République pour un premier tour de législatives, dont l'attrait a pâti de sa proximité avec le scrutin présidentiel. Selon les derniers chiffres provisoires du ministère de l'Intérieur peu avant 22 h 10, 27 sièges sur 577 ont été attribués dès le premier tour dimanche, dont 19 au PS et à ses alliés et 8 à la droite (UMP et alliés).

S'il échoue à décrocher la majorité absolue à lui tout seul, le PS pourra compter sur l'apport de 8 à 18 députés d'Europe Ecologie-Les Verts, d'après les mêmes enquêtes. Après le mauvais score de sa candidate Eva Joly à la présidentielle (2 %), le camp écologiste s'est déclaré soulagé par sa performance. La secrétaire nationale d'EELV et nouvelle ministre Cécile Duflot s'est dite "plutôt heureuse" du score "en net progrès" de son parti.

Si son mouvement a confirmé sa percée de l'élection présidentielle et devrait récolter entre 13 à 20 sièges, le chef du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a subi un échec personnel cuisant dans la circonscription d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Arrivé 3e, il est privé de second tour face à la présidente du Front national Marine Le Pen. "Il est normal qu'on soit déçu", a déclaré M. Mélenchon en appelant à voter pour le candidat du PS, "mais il ne faut pas se laisser abattre". "Ce soir, c'est le coeur paisible que je vais quitter cette scène mais pas ce département", a-t-il conclu.

(...)

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 15:03

Appel-a-la-mobilisation.jpg

François Hollande lors de son déplacement dans une école primaire de Dieudonne (Oise), le 7 juin.


François Hollande a profité d'une visite dans une école de Dieudonne (Oise), jeudi 7 juin en fin d'après-midi, pour appeler à la « mobilisation » et la « participation » en vue des législatives de dimanche. « Je demande aux Français d'y consacrer une part de leur temps dimanche prochain », a exhorté le président à l'issue d'une rencontre avec des élèves et des enseignants de classes maternelles et primaires de cette commune rurale.

Le président de la République a d'abord évoqué la lassitude présumée de l'opinion devant la répétition des opérations électorales : « Nous sommes en campagne électorale depuis des mois, il y a eu des primaires dans certaines formations politiques, une campagne présidentielle ardente et longue, et maintenant une campagne pour les législatives. Ca fait presque un an », a rappelé M. Hollande.

« Je ne parviendrai à conduire le changement que si je dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale », a expliqué le chef de l'Etat, brandissant le risque de démobilisation, mais, aussi, de cohabitation en cas de victoire de l'UMP : « Notre démocratie en sera abîmée », estime François Hollande. « Pour ces raisons, j'appelle au vote des Français en leur demandant de m'accorder la majorité la plus large possible », a-t-il poursuivi, expliquant que « ce qui va se passer dimanche va être déterminant pour la politique du changement ».

Sur la composition de sa future majorité parlementaire, le chef de l'Etat n'a rien exclu, mais rien précisé non plus : « Il y a une majorité présidentielle, c'est celle qui est née le 6 mai. Je souhaite qu'elle devienne une majorité parlementaire, dans laquelle je souhaite qu'il y ait des députés qui soutiennent le gouvernement que j'ai présenté. Ils peuvent être de plusieurs formations politiques. » Mais attention : « C'est sur la base de mes propositions, de mes projets » que devra s'organiser ladite majorité, a indiqué M. Hollande, faisant le lien avec la position de Cécile Duflot concernant la dépénalisation du cannabis : « Par rapport à telle ou telle substance, il n'est pas question qu'il y ait d'autre position que celle que j'ai proposée aux Français pendant la campagne. » Avis aux ministres soucieux de faire entendre leurs différences...

"Une méthode, ce n'est pas une politique"

Revenant sur son premier mois à la tête de l'Etat et le style qu'il tente de conférer à sa présidence, M. Hollande en est convenu : « Une méthode, ce n'est pas une politique. Une méthode permet de réussir une politique. » Il a néanmoins fait le lien entre ce qu'il a jusqu'ici donné à voir de sa pratique du pouvoir et le scrutin des 10 et 17 juin : « Ce que je propose aux Français, c'est d'avancer, de progresser. Je leur demande la confiance. Et je dois montrer quelle sera ma manière de faire. »

« J'ai voulu imprimer une exemplarité. Pas simplement une simplicité. J'essaie d'être le plus proche possible des Français », a-t-il répété à l'issue d'une semaine marquée par des décisions sur la retraite et la première annonce officielle de l'octroi d'un poste d'enseignant, à Dieudonne donc. « Ce que je veux, c'est que les Français voient un changement pour eux même et une amélioration dans leurs propres vies », a expliqué le président.


David Revault d'Allonnes

 

Source : lemonde.fr

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 10:50

Majorite-de-gauche-pour-les-legislatives.jpg

Le PS et ses alliés Divers gauche (DVG) sont crédités à eux seuls de 249 à 291 députés.

 

Au premier tour, la droite parlementaire devancerait toutefois le PS, avec 34 % des voix pour l'ensemble UMP-NC-Divers droite-PR et 32,5 % pour l'ensemble PS-PRG-MRC-DVG 32,5 %.

La gauche est à même d'obtenir une nette majorité de sièges aux législatives des 10 et 17 juin, même si la droite parlementaire devancerait de peu le PS en voix au premier tour, selon un sondage Ipsos-Logica Consulting pour Radio France publié mardi.

Dans cette enquête, le PS et ses alliés Divers gauche (DVG) sont crédités à eux seuls de 249 à 291 députés (la majorité absolue est à 289). Les radicaux de gauche, soutiens de François Hollande dès la campagne présidentielle, en auraient de 14 à 16, le MRC de Jean-Pierre Chevènement - qui s'y est rallié avant le premier tour - de 2 à 4, et EELV, qui participe au gouvernement Ayrault, de 17 à 23. Le Front de gauche, qui a soutenu le candidat PS entre les deux tours de la présidentielle, pourrait avoir de 21 à 23 députés, selon cet institut. Soit un total gauche de 303 à 357.

L'UMP aurait de 209 à 255 élus à l'Assemblée, le Nouveau Centre (NC) de 9 à 14 et le Parti radical (PR) de Jean-Louis Borloo de 2 à 5. Soit un total pour la droite de 220 à 274. Le MoDem de François Bayrou et le Front national de Marine Le Pen sont tous deux crédités de 0 à 3 députés.

108 sièges incertains

Ipsos note que cette modélisation en sièges a été élaborée à partir de l'histoire électorale de chaque circonscription et de données de sondage (premier tour, reports). Elle est aussi basée sur une participation de premier tour de 61 %, avec maintien des MoDem et FN qui le peuvent et accord de désistement à gauche. 108 sièges sont incertains (candidat en tête au second tour à moins de 4 points du suivant).

Selon l'institut, au premier tour, l'ensemble UMP-NC-Divers droite-PR aurait 34 % des voix (- 1 point par rapport à mai) et l'ensemble PS-PRG-MRC-DVG 32,5 % (+1,5 point). En revanche, la gauche parlementaire devance la droite avec 45,5 % des intentions de vote si l'on totalise les 32,5 % d'intentions de vote du PS-PRG-MRC-DVG avec celles du Front de gauche, crédités de 7 %, et celles d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV, 6 %). Le Front national recueille 14 % des intentions de vote, le MoDem 3 %, les divers droite 2 %, l'extrême gauche 1,5 % et les divers 2 %.

La certitude de vote a légèrement progressé de deux points par rapport au précédent sondage Ipsos, à 69 % (+2).

Sondage réalisé par téléphone les 1er et 2 juin auprès de 894 personnes âgées de 18 ans et plus et inscrites sur les listes électorales, extraites d'un échantillon représentatif de la population française de 971 personnes de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

 

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 09:58

La-gauche-en-tete-des-intentions-de-vote.jpg

la gauche en tête Intentions de vote l Le PS (33 %) au coude à coude avec l’UMP (32 %) devant le Front national (15,5 %) et le Front de gauche (7 %).

La gauche parlementaire peut se réjouir : elle est à deux doigts de remporter les élections législatives des 10 et 17 juin. Selon le sondage exclusif de l’Ifop réalisé pour Midi Libre, avec 44,5 % d’intentions de vote pour le premier tour, il lui manque exactement 5,5 points pour être majoritaire à l’Assemblée nationale à l’issue du second tour.

Un détail quoi ! Sauf que... Pour Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise à l’Ifop, on ne peut pas pour autant évoquer une future "vague rose". Un sondage n’est pas une prédiction, mais un état provisoire de l’opinion publique. Certes, "le contexte est favorable à la gauche", souligne M. Fourquet. "Le PS en profite et ses alliés aussi. L’étiage est très élevé".

Intentions de vote pour le1er tour des législatives

De l’autre côté, avec 33,5 % d’intentions de vote au premier tour, "la droite parlementaire se tient, mais moins bien qu’en 2007". "L’UMP manque d’alliés ; c’est très handicapant", juge le politologue. Mais elle affiche 32 % d’intentions de vote et le PS seul 33 %. Trois fois rien. Quant au Front national, avec 15,5 % au premier tour, il est "à un niveau élevé", mais moins que celui de Marine Le Pen à la présidentielle. Car "plus on avance, plus son score se tasse", constate Jérôme Fourquet.

Sauf que... Il ne faut pas oublier l’une des caractéristiques majeures du FN : son "pouvoir de nuisance". En cas de triangulaires au second tour, le maintien des candidats du FN donne l’"avantage à la gauche".

Et le Front de gauche ? Avec ses 7 % d’intentions de vote, son apport n’est pas négligeable pour le PS. Mais "l’essai de Mélenchon à la présidentielle n’est pas transformé", estime M. Fourquet. Car si les écologistes d’EELV, avec 3,5 % d’intentions de vote, sont derrière le Front de gauche, les accords avec le PS peuvent leur assurer un groupe à l’Assemblée.

Toujours à gauche, le poids du Parti communiste dans le Front de gauche explique certainement les prévisions optimistes pour ce dernier. Le PCF conserve ses entrées sur le terrain. Quant au MoDem (4 %), il reste lié à celui de François Bayrou. En grand danger dans son fief.

Nicolas Sarkozy parti, la droite est aujourd’hui débarrassée du poids de l’anti-sarkozysme qui collait à la personne de l’ex-Président. Paradoxalement, les électeurs du FN, moins enclins à voter "contre Sarko", pourraient se retourner vers la droite classique et "manquer ainsi à l’appel de leur propre parti", estime M. Fourquet. Une possibilité, pas une certitude. Pour l’heure, la gauche a l’avantage. Là aussi, ce n’est pas une certitude. Plutôt une apparence.

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 07:29

Katy-GUYOT-et-Christian-BOURQUIN.jpg

Pour ce lancement, Katy Guyot a reçu le soutien de Christian Bourquin.

"Une vraie mobilisation, une dynamique." Ainsi analysait- on, jeudi soir, dans la salle du Yacht-Club de Port-Camargue, le lancement officiel de campagne de Katy Guyot. Et c'est aussi la présence de Christian Bourquin, président de Région, très longuement applaudi par un public debout, qui avait valeur de symbole.

Devant trois cents personnes, la candidate a illustré son "idéal républicain chevillé au corps" et exhorté l'assistance à voter utile dès le premier tour. Ce fut d'abord le conseiller régional Robert Crauste qui, en ouverture et en chauffeur de salle, a argumenté sur "le discrédit au sortant qui a pratiqué la politique de Nicolas Sarkozy".

Robert Crauste a également ironisé, sans le nommer, sur "celui qui utilise sa robe d'avocat comme parachute", avant de saluer la légitimité de Katy Guyot, "très ancrée sur le territoire." "Ma candidature n'est pas le fruit du hasard, elle est le résultat d'une trajectoire personnelle et politique", a expliqué celle qui s'est engagée au PS depuis dix-sept ans.

Se réappropriant l'anaphore, qui avait caractérisé la dernière intervention de François Hollande avant son élection, Katy Guyot a balayé toutes les problématiques du territoire sur le chômage, la sécurité, la délinquance, l'éducation, le rôle de l'État sur le mode. "Ici comme ailleurs, mais plus qu'ailleurs." "Comptez sur moi", a-t-elle martelé enfin, en prenant des engagements solennels.

Au vu du contexte local, Katy Guyot a par ailleurs suscité l'intérêt de la télévision et de la presse nationales. Il se murmure que Manuel Valls, Aurélie Filipetti ou Michel Sapin pourraient venir la soutenir…

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 09:41

Katy GUYOT Législatives 2e Circ

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 09:27

Katy-GUYOT-Legislatives-2e-Circ.jpg

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 07:59

Les-coulisses-des-legislatives.jpg

Christian Assaf a attendu un coup de main d’Hélène Mandroux. En vain.

 

Rideau sur les candidatures aux législatives. Les prétendants à la députation avaient jusqu’à hier soir pour se déclarer. Mais après une folle semaine de tractations, de coups de bluff et autres tentatives de séduction, est-ce vraiment fini ? "Les négociations dureront jusqu’aux élections", lance, ironique, le président de Région Christian Bourquin.

Les candidats ne peuvent plus se retirer, mais rien ne les oblige à mettre leurs bulletins à disposition des électeurs. Ni à faire campagne. Autrement dit, si le rideau est baissé, des prolongations sont possibles. Et on n’a de toute façon pas attendu qu’il soit tiré pour que ça s’agite en coulisses derrière les pendrillons. Il y a là tout ce que le théâtre compte de professions : acteurs, metteurs en scène, souffleurs, marionnettistes, maquilleurs.

C’est à gauche que l’agitation fut la plus grande. Pour, au final, brasser plus de vent que d’accords. Le PS voulait négocier les circonscriptions où le risque de voir la gauche absente du second tour était fort, le Parti de gauche voulait des circonscriptions gagnables. Et le PCF, qui réclamait la VIIe de l’Hérault et la Ire des P-O, en a été pour ses frais.

Le PS ne veut pas trop lâcher

Du coup, ses candidats ont été épargnés par les retraits exigés. Mais certains ont aussi perdu, du coup, des moyens de pression sur les autres partis de gauche. Alors quand le soutien des grands élus locaux a lui aussi manqué à Christian Assaf sur la VIIIe de l’Hérault, l’ex-dir’cab de Frêche et Mandroux a vu rouge.

C’est d’ailleurs au maire de Montpellier qu’il en veut : "J’aurais voulu qu’elle joue de son autorité pour que son adjoint (Philippe Thinès, PRG) se retire. C’est ce qu’elle aurait dû faire si elle voulait être efficace."

Et vlan ! Assaf nie par contre s’être livré à des jeux de dupes au détriment d’autres candidats PS. "Vous pouvez être dans une situation de deal permanent, mais c’est délicat quand vous dealez sur le dos des autres", accuse pourtant à son propos Jean-Michel Du Plaa, mentor de la candidate PS de la VIe, Dolorès Roqué. Laquelle, décidément pas gâtée, voit débarquer in extremis un candidat PS dissident... Hallucinante matérialisation des matchs fratricides Aubry-Hollande à la sauce locale Navarro-Vezinhet.

Le PS a eu beau agiter la menace des exclusions pour ceux de ses rangs qui bravaient la ligne du parti, rien n’y fait. C’est le cas à Millau avec l’ex-chef de cabinet de François Mitterrand, Béatrice Marre, qui passe outre l’accord avec les Verts sur la IIIe circonscription aveyronnaise.

Ou à Narbonne avec l’ex-international de rugby et vice-président de Région Didier Codorniou, insensible au vent de parité que le PS a voulu faire souffler. Marre et Codorniou, comme d’autres, tablent, en cas de victoire, sur une réintégration au PS en grande pompe.

A droite, on regarde avec intérêt d’autres dissidents

Ceux de Carl Lang (ex-FN) et son Parti de la France. "Ça m’arrange", lâche un candidat gardois, pas mécontent d’une dispersion des voix d’extrême droite. La gauche prête même à l’UMP des calculs plus offensifs, la soupçonnant de souffler sur les braises des divisions frontistes pour convaincre des dissidents de partir à l’attaque. Partie invisible, façon sous-marin, de l’iceberg politique. Pour mieux éviter, à droite, un post-présidentiel Titanic. Aux acteurs de jouer.

314 CANDIDATS EN LANGUEDOC-ROUSSILLON ET AVEYRON

314, c’est le nombre de candidats aux législatives sur 26 circonscriptions en Aveyron et en Languedoc-Roussillon : 128 dans l’Hérault, 72 dans le Gard, 39 dans les P-O, 36 dans l’Aude, 27 en Aveyron, 12 en Lozère. Citons pour les moins connus la Ligue du Midi, le Parti occitan, le Trèfle, l’Engagement pacifiste et son éthique, le Parti du vote blanc.

 

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 11:24

25-ministres-candidats-aux-legislatives.jpg

Sur les 34 ministres de l'équipe Ayrault, seuls neuf n'affronteront pas le suffrage universel en juin.

Jean-Marc Ayrault et 25 des membres de son gouvernement sont candidats aux élections législatives de juin, certains étant promis à des combats difficiles dans leur circonscription au vu du score qu'y a réalisé François Hollande au second tour de la présidentielle. L'enjeu est de taille puisque le Premier ministre a annoncé mercredi soir que les ministres qui seraient battus aux législatives ne pourraient "pas rester au gouvernement".

Sur les 34 ministres de l'équipe Ayrault, seuls neuf n'affronteront pas le suffrage universel en juin. Il s'agit des eurodéputés Vincent Peillon et Pascal Canfin, de la sénatrice Nicole Bricq, du député Arnaud Montebourg, qui ne se représente pas, du président du Conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, de la maire du IVe arrondissement de Paris, Dominique Bertinotti, de l'adjointe au maire de Paris, Yamina Benguigui, de Fleur Pellerin, ainsi que de Najat Vallaud-Belkacem. Celle-ci a renoncé jeudi à se présenter dans la 4e circonscription du Rhône, très ancrée à droite.

Ceux qui sont en lice pour les législatives se présentent dans des circonscriptions où M. Hollande a été partout majoritaire, mais parfois d'une très courte tête. Le score de la présidentielle n'est pas forcément transposable aux législatives, où l'équation personnelle des candidats, de gauche comme de droite, sortants ou non, joue pleinement dans chaque circonscription. Il faut tenir également compte des éventuelles dissidences locales et du taux de participation, traditionnellement plus bas qu'à la présidentielle.

Sur le papier, c'est Marie-Arlette Carlotti qui aura la tâche la plus rude face au député UMP sortant et ex-ministre Renaud Muselier dans la 5e des Bouches-du-Rhône, où M. Hollande a recueilli 50,22% des voix le 6 mai. La bataille s'annonce difficile aussi pour Sylvia Pinel, dans la 2e du Tarn-et-Garonne (50,86%), même si deux élus de droite y sont en concurrence.

Le combat sera dur également pour Pierre Moscovici (Doubs 4e, 51,27%), Marisol Touraine (Indre-et-Loire 3e, 51,79%), Jérôme Cahuzac (Lot-et-Garonne 3e, 51,82%), Aurélie Filippetti (Moselle 1e, 52,27%) et Stéphane Le Foll, à l'assaut de l'ancienne circonscription de François Fillon (Sarthe 4e, 52,63% pour Hollande). A l'inverse, d'autres devraient sans aucun mal conserver ou conquérir leur siège, à commencer par Cécile Duflot (Paris 6e), où M. Hollande a enregistré 71,27% des voix.

Même chose pour George Pau-Langevin (Paris 15e, 70,51%), Victorin Lurel (Guadeloupe 4e, 67,86%), Jean-Marc Ayrault (Loire-Atlantique 3e, 65%) et Laurent Fabius (Seine-Maritime 4e, 63,9%). frd/vdr/nm

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